ft. Abigail Griffith Expédition Rang A #FF9966 dialogue
Tes yeux scrutent les alentours enneigés. Ton bras te fait horriblement mal, tu as peur que ça s'infecte. Mais ce n'est pas le moment d'y penser, ta communication pourrait sauver la vie de toutes les personnes ici, si bien faite. Les deux Lupi tournent autour de l'escouade. Tu ne les perds pas des yeux. Ils regardent votre groupe. Ils attendent une erreur, une ouverture pour attaquer. Mais tu es aux aguets. Autant qu'eux, pour ne pas dire plus. Leur marche se décale petit à petit, si bien que les créatures se retrouvent aux deux extrémités du groupe. Tu jettes rapidement des regards des deux côtés avant de transmettre l'information.
" Lupi sur Abi à midi, un autre à six heures sur Ariela. "
La jeune infirmière, qui semblait bien blessée venait de mettre son arme devant elle, pour se protéger de l'assaut du canidé. Heureusement pour la vie de cette débutante, cela venait d'offrir un tir propre à Sergey, pour achever la créature. Ça ne te plaît pas forcément, mais c'est soit ça, soit la mort, donc bon. Tu te doutes que cela a toutes ses chances d'être la dernière expédition de la nouvelle. Tu n'as pas fait attention à ce qui se passait de l'autre côté, mais connaissant tes deux autres compagnons, ils sont sûrement en pleine possession de la situation.
Nouvelles indications, l'exploratrice eut à peine à bouger pour se trouver face au canidé. Impitoyable, elle vrille ses deux lames en main décrivant deux courbes aussi élégantes que mortelles ne laissant à la créature aucune chance de s'en tirer. Un coup d'oeil rapide au reste du groupe lui apprit qu'une autre bête avait été neutralisée. Il n'en restait plus qu'une en vie, à rôder. Expiration d'un regard elle balaie de nouveau la zone à la recherche du dernier canidé. Trouvé. il fonçait droit sur la rouquine et de nouveau, l'héroïne se rue en avant, pas assez rapide, gênée par les intempérie, elle doit bondir comme la bête laissant son corps passer devant celui de l'éclaireur comme un écran alors que les mâchoires de l'animal se referment sur son épaule. Elle échappe un nouveau râle, son manteau et sa chair mis à mal, elle s'écrase à terre aux prises avec le prédateur qui non content de ne pas la lâcher tente de la secouer dans tous les sens. Elle mêle ses doigts aux poils du loup tirant dessus comme elle le pouvait, le frappant également jusqu'à ce qu'un nouveau tir de l'autre explorateur ne vienne tuer la bête qui tomba de tout son poids sur m'héroïne qui se relâcha dans un râle sonore.
"Merde..." souffle-t'elle, entreprenant de se dégager de sous la carcasse.
Finalement c'est Lorenzo qui vient l'aider à se défaire de la masse inerte, elle se redresse, haletante. Sa première pensée n'est pas pour elle, mais pour les autres. Le froid, ses propres blessures, tout ça n'a pas d'importance.
"Tout le monde va bien ?"
Elle s'avance vers la rouquine, vers Ariela, ignore la douleur qui fuse dans son épaule, son bras à moitié engourdi. Elle attrape bien plus doucement que précédemment le bras de la rousse et sort de sa poche un bandage qu'elle entreprend d'enrouler autour de la blessure non sans difficulté.
"Ça tiendra le temps qu'on s'occupe d'Ariela. Il faut qu'elle puisse prodiguer ses soins de manière optimale..."
Elle était en effet la seule dans ce groupe qui avait les capacités requises au traitement efficace des blessures, aussi la prioriser était la meilleure chose à faire, cependant, elle ne pouvait laisser personne attendre qu'Ariela soit remise d'aplomb pour apporter elle même les premiers soins. Doucement elle vient poser sa main gantée sur le visage de l'éclaireur avisant sa plaie et le sang noir qui en suinte. Etrange. Mais elle poserait ses questions plus tard. La blessure au visage saignait beaucoup mais semblait bégnine.
ft. Abigail Griffith Expédition Rang A #FF9966 dialogue
Tu te retournes, elle te saute devant. Le dernier Lupi t'arrivait dessus, et elle s'était placée pour te protéger. Tu vois le sang couler de son épaule, et tu es paralysée. Tu ne sais pas quoi faire pour l'aider. En réalité tu ne ferais que la gêner, tes idées n'ont pas été fructueuses, jusqu'ici. La merde dans laquelle vous êtes est de ta faute. Pourquoi tu n'as pas simplement gardé la formation ? Endormir un seul des Lupi était très peu rentable, contre ton bras. Et tes pensées sont vite coupées par le tir de l'arme de Sergey, qui te cause un léger acouphène dans les oreilles. Tu places tes mains sur tes tympans. Tu avais mis tout le monde en danger, et en plus tous les Lupis aient été tués. Tu n'as servi à rien, tu n'as que rendu la situation pire. Tu prends une grande inspiration.
" Non mais faut s'occuper de Ariela, avant. Pas de moi.
Tu grinces les dents alors que le bandage s'enroule. Tu as mal, mais tu ne sens plus ton bras. Merde, tu ne sens plus ton bras. Tu essayes de le bouger mais tu n'y arrives pas. Tu pries pour que ce soit temporaire, mais seul le bout de tes doigts bouge. Ils tremblent. Tu as peur, ton coeur bat à une vitesse phénoménale. Angoisse dans ton estomac, le mal te fait te crisper sur toi même. Elle touche ton visage. Putain, il faut lui dire combien de fois ? La douleur ne t'importe peu, du moment que vous revenez en vie. Tu lui adresses alors la parole, d'un ton agressif mais tremblant, et retire sa main avec la tienne d'un mouvement similaire, agressif mais tremblant.
" On s'en fout que j'ai mal ou pas, va aider Ariela, elle est plus importante actuellement. "
Tu tousses. Le froid fait mal aux poumons. Tu remets ton masque, et plante ton arme dans la neige, cette fois-ci du côté gâchette. Tu regardes à l'intérieur et trifouille un peu le canon, essayant de le vider de ton bras valide. Tu arrives à sortir comme tu peux la neige, mais la cartouche est toujours bloquée. Tu ressors l'arme et la secoue vers le sol, la munition glisse et atterrit dans la couche blanche. Tu la récupères et la sort avant de te tourner vers la supposée héroïne du peuple.
" Ça sert à rien d'appliquer des soins pour des blessures qui vont pas nous coûter la mort, si c'est pour s'occuper de l'infirmière seulement après. "
La rousse ne faisait que répéter les pensée qu'avait eu Abigail il y a quelques secondes. Cependant elle était bien incapable d'en faire plus que Sergey qui semblait déjà être sur le coup essayant de suivre comme il le pouvait les directives d'une infirmière souffrante et apeurée. Inutile de l'étouffer d'avantage en se rameutant tous autour d'elle. Cela ne ferait sûrement que gêner la suite des opérations. Aussi quand sa main vient chasser la sienne de son visage sèchement, Abigail se décide enfin à remarquer qu'on lui parle, ses grands yeux bleus s'écarquillent légèrement derrière son masque alors qu'elle se rend compte qu'on est simplement en train de refuser son aide. La douleur dans son épaule revient comme une gifle, l'obligeant à serrer les dents alors qu'elle appose sa main contre sa blessure luttant contre l'envie soudaine de fondre en larmes. Sur un groupe de cinq ils étaient trois blessés. La question de savoir si elle mènerait cette mission à bien se posa comme un mur sur son chemin. Elle pouvait encore échouer.
"Je ne peux rien faire de plus que Sergey. Désolée."
Elle tourne les talons pour récupérer ses lames avant de les ranger non sans difficultés dans leurs étuis magnétiques. Elle remue vaguement ses doigts un air presque affligé sur le visage, un soupir lourd s'échappe de ses lèvres alors qu'elle pose ses fesses sur une petite structure rocheuse. Il ne lui restait plus qu'à attendre là, en silence. Si personne n'avait besoin de son aide, si elle ne pouvait faire face à la situation qui se présente devant elle alors à quoi pouvait-elle bien servir. Petite poupée talentueuse qu'elle était, l'évidence était là, elle n'était toujours pas assez forte, toujours pas assez décidée. Une colère point soudainement en elle, contre elle même pour être incapable de faire plus. Elle envoya un coup de pied discret mais rageur dans un tas de neige. Fait chier... Elle retire son masque et attrape son bandeau pour le nouer autour de ses yeux. Nouveau soupir elle pose sa main du côté non blessé contre son front, les dents légèrement serrées.
HRP:
Le bandeau d'Abi, c'est comme des lunettes de soleil en fait. Sauf que c'est un bandeau.
ft. Abigail Griffith Expédition Rang A #FF9966 dialogue
Tu soupires lourdement. Elle place sa main sur son épaule, celle qui venait d'être blessée. Tu regardes sa blessure. Elle n'est pas obligée d'avoir la responsabilité de l'expédition sur ses épaules, sa réussite repose sur tout le groupe. Mais qu'est-ce qu'elle fout putain. Elle se met sur une roche. C'est pas le moment de perdre toute sa confiance en soi. Tu retires un gant avant de te frotter le visage de ta main gelée. Ton poing se resserre, c'est à cause de gens comme elle que ta soeur est décédée, dans le passé. Tu grinces des dents et les larmes aux yeux tu t'approches d'elle. Presque criant du fond de ton estomac, tu la regarde de haut.
" Mais putain, ressaisit toi. J'suis une exploratrice qui fera pas de mal à n'importe quelle créature. Et même si j'suis contre le fait d'attaquer la nouvelle faune, c'est toi qui nous protégera le mieux. T'es sensée être l'héroïne du peuple, non ? Donc si y'a quelqu'un à soigner, c'est toi, merde. "
Tu lui prends les bandages des mains, et met un genou dans la neige, pour être à peu près à sa hauteur. Tu lui lèves le bras et lui enroule grossièrement autour de l'épaule, ignorant la douleur qui vient de ton avant bras. C'est plutôt de ta faute que la sienne, elle ne devrait pas se blâmer autant pour des blessés, ça arrive en expédition. C'en est presque habituel dès que cela dépasse le rang B. Tu n'as clairement pas le coeur à la morale, et bon tu doutes que ça l'aiderait en quelconque point. Tu arraches à l'aide de tes dents le bout de la bande et referme le tout avec un noeud.
" C'est bon. Sergey, j'arrive. "
Peu importe qu'il ait besoin d'aide ou non, tu éprouves un peu de pitié envers la jeune Ariela, qui doit être en plein panique. Si tu peux te rendre utile, au moins en la rassurant, ça serait mieux que rien. Tu t'approches non sans difficulté des deux et te met à genoux à côté de l'infirmière. Tu lui prends la main, et commence à lui parler pour la garder consciente, premièrement, et ensuite pour qu'elle se sente mieux. Tu prends une voix douce, qui n'était pas sortie depuis le décès de ta soeur, alors que tu lui dis que tout ira bien, et que Sergey arrivera sans problème à la soigner. Et tu lui promets que vous rentrerez de l'expédition sains et saufs.
C'est d'abord une vague de colère qui monte alors que l'exploratrice relève la tête. Mais celle-ci ne dure pas, elle s'évanouit comme elle est apparue. Elle ne peut pas comprendre, comme elle le dit si bien, elle n'est qu'une simple éclaireuse. Elle ne pouvait pas savoir que ce fardeau qui incombait à l'héroïne lui était tombé dessus comme ça. Elle ne pouvait pas comprendre ce que ça faisait d'endurer ainsi, de porter sans cesse les espoirs de toute une communauté. Et elle ne pouvait pas lui en vouloir, ni pour ses paroles, ni pour son attitude. Si elle avait eu envie pendant une seconde de lui hurler au visage qu'elle n'avait rien demandé de tout ça mais qu'elle ne pouvait décemment décevoir personne, maintenant, elle hocha simplement la tête. Ce n'était pas si grave. Cependant, elle avait bien raison, elle était la plus à même de les protéger tous, d'assurer leur sûreté. Cependant, elle doutait d'être celle à prioriser, elle était capable d'endurer ses blessures le temps qu'il faudrait. Elle endure déjà bien assez. Ses sourcils se lèvent derrière son bandeau alors que l'éclaireur entreprend de la soigner. Arrête. c'est ce qu'elle avait de dire et pourtant, elle se laisse faire.
Une fois ces soins sommaires dispensés, elle jette un oeil à la rousse qui s'éloigne. Puis au bandage. Soupir suivit d'une inspiration, elle se relève, remue doucement les doigts pour chasser l'engourdissement qui s'était installé. Regard dans le vague, elle remet correctement son masque les mots de la rousse encore fraîchement imprimés dans son esprit, "tu es censée être l'héroïne du peuple, non ?" Alors elle devait agir comme tel et ne pas imposer ces états d'âme. Elle devait apprendre à garder ça pour elle et à rester forte en toutes circonstances. Le doute est proscrit, l'échec inenvisageable. Sans un mot, elle rejoint le reste du groupe. Elle se laisse aller sur les genoux avant de poser avec délicatesse la tête de l'infirmière contre ses cuisses, lui offrant le peu de chaleur humaine qu'elle pouvait dégager. Léger sourire aux lèvres, sa voix ne tremble pas.
ft. Abigail Griffith Expédition Rang A #FF9966 dialogue
Tes poumons brûlent. L'angoisse te prend la gorge, et tu souhaites la survie de l'infirmière. Tu ne la laisserais pas mourir lors de sa première expédition. Le sang noir coule toujours de ton bras libre, et tu serres le poing comme si cela allait faire disparaître la douleur. Le froid n'aidait pas. Tu y jettes un regard rapide, le bandage était déjà teinté, et le blanc avait disparu pour laisser place à la couleur sombre de ta blessure. Puis, tu regardes Sergey, qui semble faire de son mieux pour maintenir la jeune fille en vie.
" Sergey, stabilise la, on pourra pas lui offrir les soins dont elle a besoin à moins de rentrer à l'arche. J'vais tirer une fusée de détresse, si quelqu'un répond, tant mieux et ils ramènent Ariela. Sinon, je l'aide à monter pour le reste de la mission, j'devrais être capable d'indiquer les bourrasques, et la formation en périra pas. "
Tu ne laisses pas le temps à tes camarades de donner leur avis, que tu charges une fusée de détresse dans ton arme, et la pointe vers le ciel. Tu pries pour qu'on vienne vous aider, Draconis n'est pas si loin, après tout. Enfin bref, tu appuies sur la gâchette et la munition à la fumée rouge part dans le ciel. Elle y reste un moment, mais tu te re-concentres sur tes compagnons. Tu laisses Sergey terminer les bandages, et jette ton regard vers Lorenzo.
" Ça te tuerait de nous aider, toi ? "
Tu lâches cette phrase d'un ton agacé et agressif. Il n'a rien fait pour Ariela qui, jusqu'ici, était en panique totale, bien qu'elle se soit calmée entre temps. Tu lâches un soupir, puis t'accroupis au niveau de la jeune infirmière. Tu mets son bras autour de ton cou et l'aide à se relever. Son souffle est toujours saccadé, mais elle a l'air d'aller un peu mieux. Déjà, le sang ne coule plus. Tu jettes un regard sur l'héroïne du peuple, lui faisant un simple signe de tête, la remerciant d'avoir reprit ses esprits. Il y aurait tout le temps pour s'en vouloir après l'expédition, pour le moment, il faut jouer sur la survie de l'escouade.
" Allez, on a pas toute la journée, on reprend la formation. "
Tu te mets derrière Lorenzo, et attends que Abigail vienne se rattacher avant de faire la même chose pour toi et la débutante. Elle pèse son poids, d'ailleurs, mais mieux vaut ne pas risquer d'être encore dans la montagne la nuit tombée. C'est pour ça que tu as écourté la séance de soin de Sergey, même avec les instructions il n'a pas l'habileté nécessaire pour faire en sorte qu'elle puisse marcher seule. Bien que tu arrives à un peu le bouger, et à la soutenir avec, tu as toujours du mal à sentir ton bras, après la morsure de la bête. Mais tu regardes l'épaule de l'exploratrice, et tu te dis que ça aurait pu être pire.
Lorenzo grinça les dents devant les remarques de Freja mais un coup d'œil vers Abigail suffit à le faire taire pour l'instant. La compagnie reprend la marche, dans un silence assez gêné mais peut-être nécessaire. Quelques bourrasques de vent se firent sentir mais rien d'insurmontable.
▬ Pause déjeuner. On est presque à notre objectif.
Annonça le leader fermement.
Pendant que chacun préparait les couvertures pour s'asseoir à l'abri du vent, Lorenzo fit signe à Freja de le suivre vers un pan de roche à l'abri des regards du groupe. Il n'avait pas eu spécialement de problèmes avec elle jusqu'à maintenant, et leurs relations avaient été cordiales.
Mais à peine furent-ils à l'abri des regards, il lui agrippa fermement les cheveux vers l'arrière.
▬ Ecoute petite. C'est moi le le meneur d'expédition. C'est moi qui décide quand on reprend la formation. C'est moi qui décide de ce que je fais et ne fait pas. Et c'est pas une vieille rouquine poule mouillée qui va me dicter ma conduite. Humilie-moi encore une seule fois juste une fois devant Abigail et je m'assurerais pour que tu ne fasses plus un seul pas en dehors de ton Arche de merde, c'est clair.
Et il s'en retourna en silence finir son déjeuner et préparer les cent derniers mètres avant la fin de la montée.
Finalement l'expédition reprend. D'un signe de la tête et d'un pouce levé, Abigail répond à l'éclaireur, son épaule ne pas va pas vraiment bien, elle lance. Mais elle fera avec. Elle marche calmement entre Lorenzo et la rousse. Ils continuent d'avancer sous les intempéries ne s'arrêtant que pour essuyer les bourrasques les plus violentes. De temps à autre, elle s'assurait d'un regard qu'Ariela et Freja progressent sans trop de problèmes. Finalement pause pour se restaurer, l'héroïne rejoint Sergeï pour l'aider à étendre une couverture et installer l'infirmière blessée avant de s'occuper des autres. Elle jette un regard en coin à Lorenzo et Freja sui s'éloignent sans doute pour discuter de la suite du parcours. Cependant elle se demande vaguement pourquoi ils s'éloignent autant. Finalement elle décide de ne pas y prêter plus attention et va s'installer près d'Ariela pour avaler son déjeuner composé de quelques pilules et de compléments alimentaires.
Finalement quand les deux autres reviennent, elle les suit du regard, ses beaux yeux bleus toujours dissimulés derrière son bandeau solaire, personne ne la remarquerais et elle pouvait se montrer un peu plus curieuse que d'ordinaire. Distraitement elle mord dans une barre tournant la tête vers les deux autres protagonistes qui sont aussi en train de se restaurer en discutant de choses et d'autres. Finalement elle pose les yeux sur les blessures d'Ariela qui semble être dans un état psychologique plus stable que lors de l'attaque.
ft. Abigail Griffith Expédition Rang A #FF9966 dialogue
Une pause. Enfin. Tu poses délicatement Ariela au sol. Le leader de l'expédition te fait signe de le suivre. Tu fais signe au groupe de s'occuper de l'infirmière tandis que Lorenzo veut te parler de quelque chose en privé. Sûrement le chemin, vous êtes les deux éclaireurs après tout. Tu le suis, la neige qui s'écrase sous tes bottes fait un bruit agréable, qui te détend. La couleur chair te revient en bouche, et le rouge revient sur ton bras, effaçant petit à petit le noir qui l'avait marqué. Le froid n'était pas si désagréable. Tu ressentais quelque chose, au moins. Tu es vite ramenée à la réalité, ta tête est tirée en arrière, c'est lui qui tient tes cheveux. Le noir recommence à se répandre dans ton sang, alors qu'il te menace. Tout ça pour faire bonne impression devant une soi-disante héroïne. À tes yeux, toute personne ayant risqué sa vie une fois méritait ce titre. Mais lui voulait juste rentrer avec les louanges de la femme aux cheveux neiges. Tu as envie de lui cracher au visage. Voir ta salive couleur charbon dégouliner sur sa gueule pleine d'ego. Mais tu ne sais pas jusqu'où il peut aller. Tu ne veux pas t'enfoncer là dedans.
Tu regardes simplement le sol, et les cheveux qu'il t'a arraché sans s'en rendre compte tomber au sol, alors que lui retourne avec les autres. Tu as les larmes aux yeux. Tu as beau avoir cette attitude de femme forte, tu n'es qu'une enfant. Tu aimerais pouvoir tenir. Mais cela fait trop longtemps que tu es seule, sans ta soeur. Tu passes tes mains sur tes yeux et rejoint le groupe. Ton regard ne s'est pas relevé depuis, juste tu t'installes sous ta couverture, non loin de Abigail, et entames ta pause déjeuner. Tu croques dans la première chose qui vient. Tu n'en prend qu'une bouchée puis l'observes, perdue dans tes pensées. Mille et un souvenirs te viennent en tête. Tu revois la scène de ta soeur, entre la vie et la mort. Tu revois son groupe qui accourt à ses côtés. Tu revois son ami qui t'a rendu visite sans jamais que tu lui ouvres.
Tout à l'heure, tu te trompais. Ce n'est pas à cause de débutants comme Ariela que ta soeur est morte. C'est à cause des égoïstes comme Lorenzo. Ceux qui ne pensent qu'à eux. Ceux qui ne risquent rien. Il n'a rien fait. Trois blessés, et Sergey, lui, avait au moins fait l'effort de vous aider. Tu n'as pas le souvenir du leader faisant quoi que ce soit lié à la meute. Les larmes reviennent au bord de tes yeux, et on poing se resserre sur ta barre, qui se casse d'une façon très peu pratique. Te voilà avec des miettes comme repas, et toujours qu'un seul bras pour manger. Bon courage, hein.
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