Inutile de fuir, je te retrouverais || Valerian

inutile de courir, je te retrouverais

Elle soupire avant de mettre sa capuche sur sa tête, enfin arrivée à Draconis. Venant juste d’atterrir avec son planeur, elle regarde les alentours avant de se mettre en marche, ne faisant pas attention aux alentours et se voulant le plus discrète possible. Elle n’est pas là pour une visite de courtoisie Kara, bien au contraire. Si elle se trouve ici, à cet instant, c’est pour retrouver quelqu’un. Un jeune homme de son âge qui a préféré fuir que de lui faire face. Elle a perdue quelques jours à faire des recherches mais ces dernières ont bien porté leurs fruits. Valerian Jones. Il a été son partenaire durant l’une de ses petites missions à Vega, il lui avait dit qu’il parlerait un peu plus de cette histoire avec son mentor, Jasper, mais il est partit pendant qu’elle se changeait.

Le soucis (pour lui), c’est que Kara est du genre tenace. Et qu’elle n’a donc pas chômée pour le retrouver ce fumier. C’est ainsi qu’elle se retrouve à marcher dans les rues de ce quartier plus éloigné que les autres, un air à la fois agacé et impatient sur le visage. Elle espère juste qu’il ne mettra pas trop de temps à se montrer. Allant vers les dortoirs, ayant surtout eu vent d’où il vivait, elle regarde rapidement l’endroit sans s’attarder, allant directement vers les chambres. Il lui fallait un lieu où il ne fuirait pas de nouveau et elle ne pourrait clairement pas lui mettre son poing à la figure en public sans attirer l’attention. Ses yeux parcourent les noms près des portes d’entrées des chambres, elle avance et finalement elle s’arrête avec un sourire. Trouvé.

Elle sort son arme en silence après avoir vérifiée qu’il n’y avait personne dans le coin (ou simplement qui se fiche qu’elle soit là) et elle toque.

Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Finalement un bruit se fait entendre et elle recule légèrement de l’entrée quand elle s’ouvre avant de glisser sa lame sous son menton dès que sa tête se fait voir. Et sans lui laisser plus de temps de réagir et profitant de la surprise, elle avance en le faisant reculer et claque la porte derrière elle après être entrée.

Je t’ai dis que j’allais te retrouver si tu fuyais. Valerian Jones.

Ses yeux le fixent, on peut clairement y lire à la fois sa satisfaction de l’avoir dénichée mais surtout sa détermination sans faille. Abaissant donc son arme, n’en voyant plus l’utilité pour l’instant, elle retire sa capuche ensuite afin de dévoiler son identité.

Maintenant que tu ne peux plus fuir, tu as deux trois choses à me dire.

Et s’il n’était pas convaincue par la volonté de la jeune femme, il pouvait cependant être sûr qu’elle n’allait pas partir avant qu’il ne crache le morceau.

feat valerian

Les journées se ressemblent, et avec elles la certitude que tu n'as rien de mieux à faire ici qu'ailleurs. Entre Mischa et Luvianna qui n'avaient pas attendu pour te le rappeler, tu errais désormais entre la salle de boxe, les rues piétonnes et le dortoir.
Comme un vaurien, comme un pauvre mais surtout comme un lâche - incapable de faire autre chose que te plaindre ou de te bagarrer. Mais jamais à la loyale, non ! Car quand on est sûr de perdre, tu es le premier à tout mettre en oeuvre pour gagner (de la pire des manières).

Debout à rêvasser (ou à comploter), tu réfléchis Valerian... à ce que tu pourrais faire. Si Alaric et Jasper rentrent en contact, il peut que ça en soit terminé de ta mascarade. Alors tu dois absolument empêcher que ça arrive, tu dois garder Alaric de ton côté. Quatre ans avaient passé et tu t'étais montré sage. Les dents serrées, tu fulmines. Pas maintenant, pas maintenant ! Lame qui frôle la peau, se plaque sous le menton et tu t'affoles, le regard tente de percer le danger en roulant sur le côté. Une goutte de sueur perle de la tempe et tu retiens ta respiration. C'en est fini de toi... ?

— « NE ME TUEZ PAS PAR PITIE ! »

Tombes à genoux alors que la menace s'envole aussi vite qu'elle est arrivée.
Tu te retournes, terrifié avant de reconnaitre l'identité de l'intrus. Au diable la peur, tu es furieux Valerian ! Humilié par une fille, par cette idiote de Vega.

— « Toi... Qu'est-ce que tu fous ici... »

Mais elle te répond par une sorte de promesse, serment inviolable qu'elle a scellé dans ton dos. Tu ne décolères pas et rages d'avoir été traqué comme un animal.

— « Dé..dégage de ma chambre ! J'ai rien à te dire connasse ! »

Le rose aux joues alors qu'elle est entrée dans ta sphère privée. Si seulement tu pouvais lui voler ce poignard pour que les roles s'inverse.
Marre d'être soumis, marre d'être impuissant - il est l'heure du grand Valerian.

inutile de courir, je te retrouverais

Elle ne s’est pas attendue à ce qu’il réagisse aussi lâchement. Surprise au départ, elle le contemple alors qu’il implore de ne pas le tuer. Il ne cherche pas à savoir pourquoi il risque de mourir, ni même à se battre pour sa peau. Il supplie avant de voir qui le menace et sa colère surgit alors de ses prunelles avant que son timbre ne change, passant d’une supplique à une insulte. Mais elle s’en fiche Kara, de la façon dont il la traite.

Non, elle est outrée de voir qu’il est aussi dégonflé.

« C’est comme ça que tu réagis quand ta vie est menacée ? Tu pleures comme un froussard en espérant qu’on t’épargnes ? »

Le jugement est présent dans le regard de Kara, elle le toise sans cacher le mépris qui commence à naître. Elle, elle se battrait jusqu’au bout si sa vie était en jeu et jusqu’à présent, elle pensait que tout le monde en ferait autant.

« Je me doutais que t’étais un lâche, mais à ce point… C’est presque blessant pour ton existence. »

Changement de plan. Elle se retourne et verrouille la porte avant de lui faire face, l’air fermé. Kara ne comprend pas pourquoi il préfère plier que rester droit face à l’adversité. Pourquoi il préfère s’agenouiller comme un faible. Ça l’agace, ça l’énerve même.

« Ta vie est précieuse, tu dois te battre pour elle à la fin ! Fais preuve de volonté bon sang ! Tu vas sérieusement laisser les autres décider si tu dois vivre ou non ?! »

Elle en est outrée, de voir qu’il se rabaisse. Qu’il se laisse faire. Qu’il en est réduit à ça. Sa silhouette se rapproche de la sienne, ses poings se serrent alors que son expression n’est qu’une grimace de frustration.

« Si tu veux que je m’en aille, va falloir me faire sortir. Parce que je pars pas tant que je n’ai pas ce que je veux. »

Sérieuse, sa volonté se fait oppressante. Ou bien est-ce sa colère qui étouffe autour d’elle ?

feat valerian

Tu te hais d'être aussi lâche Valerian, mais pas autant que tu hais ceux qui te le font savoir. Comme si tu n'étais pas au courant !
Mâchoire serrée tu l'observes, la haine dans les yeux - comme une chat sauvage prêt à bondir à tout instant. Après l'humiliation, voilà qu'elle te fait la morale. Tu fronces les sourcils Valerian, tu sais très bien comment protéger ta vie ; et tout simplement en évitant de te battre. Supplier pour ne pas mourir, poignarder dans le dos sans aucun remords.
Tout ça n'est pas très différent ; la nuance seulement est instrumentalisée par la lâcheté mais tu n'en restes pas moins le plus courageux (quand il s'agit de renier ta fierté).

— « Ferme ta grande bouche. Tu viens me menacer et après tu me fais la morale. »

Tu étires un sourire arrogant, insolent même alors que tu passes une main dans tes cheveux.

— « En fait t'as flashé sur moi la dernière fois. Je savais pas que les travestis c'était ton kink. Si t'as fait tout ce chemin pour me demander de sortir avec toi désolé mais mon coeur est déjà pris. »

Profites de sa confusion pour sauter sur elle, et lui voler son poignard.
La fait se cogner contre le mur pour glisser ensemble et ainsi la maintenir sur le sol grossièrement. Tu tiens la lame contre sa gorge et appuies jusqu'à marquer sa peau.

— « C'est pas parce que je suis lâche que je sais pas me défendre. Tu vas regretter de t'être moqué de moi ! »

inutile de courir, je te retrouverais

Elle l’observe, elle le détaille alors même que son expression change pour devenir plus arrogant. Il prend la parole, il prononce des mots qui la surprend sur l’instant, ne s’attendant pas à ce qu’il ose porter de telles accusations. Totalement fausses d’ailleurs. Prise au dépourvue, elle n’a pas le temps de réagir qu’il est déjà sur elle, la plaquant au mur avec son poignard au cou. Glissant sur le sol, elle serre la mâchoire en jurant silencieusement sur son manque d’attention. Elle n’aurait jamais dû se faire avoir de la sorte et ainsi, elle se retrouve à sa merci. Pour les prochaines secondes.

Moqué ? Je dis la vérité et ta réaction en est la preuve ! Assume un peu que t’es fourbe en plus d’être un froussard !

C’est quoi son problème ? Trop fier pour entendre ça ? Sa main se lève, elle glisse ses doigts pour attraper la lame sans se couper et relevant légèrement la tête, elle lui crache dans l’œil. Elle profite de l’effet de surprise à son tour pour attraper son arme et la balancer à l’autre bout de la pièce avant d’inverser les rôles et de le plaquer au sol. À califourchon, appuyant sur ses coudes pour l’empêcher de se relever, elle le toise avec une colère à peine contenue.

C’est quoi ton putain de problème ? Regarde toi bon sang ! Je suis pas ton ennemi et t’oses me menacer comme ça ? Pause. Moi c’était pour rentrer, j’ai aucun intérêt à te blesser !

Mais s’il continue comme ça, ou même menacer sa vie, elle allait devoir changer la situation.

Si tu continues à vouloir me faire du mal, je te préviens tout de suite en te disant que t’es pas le seul à savoir te défendre, c’est clair ?

feat valerian

Assume que t'es un froussard !
Dents qui se serrent et tes yeux la foudroient du regard. C'est qu'elle continue en plus ! T'as rien envie d'assumer du tout, et encore moins à elle. C'est sûr que t'es le pire des lâches, et que t'as peur de te battre parce que t'as peur de perdre, mais être fourbe c'est pas une insulte. Tu le fais savoir en appuyant un peu plus la lame du couteau pour couper sa respiration, dans un élan de rage.

— « J'assume ! Moi je suis pas un idiot, je veux rester en vie ! Dans la vie il faut être malin pour pas se laisser marcher dessus ! »

T'as rien à gagner à être honnête.
Ceux qui pensent ça vivent dans un monde idéaliste. Jasper était honnête, et voilà où ça l'a mené. Ah ! Tu le hais.

Elle te crache dans l'oeil et tu recules, brusqué par le geste. Tu t'essuies avec ta manche en grognement et le couteau t'échappe des mains. Elle glisse au dessus de toi après avoir inversé les rôles et tu te débats d'abord en râlant.

— « Lâche moi putain ! »

Elle bloque tes coudes alors lentement tu te calmes. On dirait un chiot acculé, putain c'est ridicule. Regard intense alors que tu la jauges avec insolence et dédain.

— « Je veux pas te faire du mal. Pourquoi t'as cherché à me retrouver ? Pourquoi tu me files le train comme ça ? J'ai rien à te dire, rien à confesser ! »

inutile de courir, je te retrouverais

Dans la vie, faut être malin pour ne pas se faire marcher dessus. Est-ce que cela voulait dire être fourbe ? Faire croire des choses ? Mentir ? Non, elle ne veut pas y croire Kara. Alors elle le fixe, l’air sévère en secouant la tête.

Tu dis n’importe quoi, on peut être survivre en étant honnête ! Comment on peut faire confiance aux gens qui ne font que mentir ?

Comment peut-on lui faire confiance à lui ? Est-ce qu’il est entouré de personne qui peuvent le trahir à tout moment ? Est-ce que lui-même a déjà été trahi ? Elle n’en sait rien finalement, elle ne le connait pas Valerian. Mais ce qu’elle apprend la rend de plus en plus méfiante. Elle ne sait pas si au final, elle pourrait croire ce qu’il peut lui dire.

Si je te file le train c’est pour en savoir plus, tu as parlé de quelque chose la dernière fois durant la mission et je t’ai dis que j’allais te retrouver si tu fuyais. Sois pas surpris que des gens tiennent parole dans ce bas-monde.

Elle le maintient toujours au sol, l’hésitation planant dans ses prunelles.

Mais comment croire quelqu’un qui clame être fourbe ? Comment est-ce qu’on peut te faire confiance Valerian ?

Sa voix est plus calme, sa colère est redescendue à une vitesse presque anormale. Elle se pose des questions, ça la fait réfléchir. Pourquoi une personne est-elle amenée à user de fourberie et de subterfuge pour survivre ? Elle qui est honnête, si naïve, elle a parfois du mal à comprendre cette manière de faire.

Et comment tu peux faire confiance aux autres ?

Quand on vit dans ce genre de vie, ne voit-on pas le mal partout ?

feat valerian

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